Pierre Perret
La Petite Kurde

Petite si tu es kurde, écoute-moi
Il faut partir et quitter ton chez-toi
Moi, j'ai connu ton sort
J'ai tutoyé la mort
On n'a jamais raison contre un soldat.

Ils étaient cent autour de ma maison;
Aux murs, y avait de l'ail et des poivrons
Le vent était si doux
Le ciel était si clair
Et mon père est tombé dans un éclair.

C'était un matin calme de septembre,
Ils ont amené ma mère dans la chambre
Grand-père dans ses mains
Pleurait comme un enfant
Dehors on entendait hurler Maman.

Grand-mère faisait du pain dans la cuisine
Elle s'effondra le nez dans sa farine
Et sur son cœur éclôt
La fleur d'un géranium
Dernier hommage qu'elle ait reçu d'un homme.

Grand-père à coups de crosse dans le dos
Implora la pitié de ses bourreaux
J'entendais les soldats
Qui riaient tant et plus
Et Maman sur son lit ne criait plus.

Puis soudain le soleil s'est endeuillé
Les obus éclataient comme des œillets
La mort faisait ripaille
Jusque dans mon jardin
Il n'y poussait plus que des orphelins.

La pluie qui avait cousu tout l'horizon
Faisait fumer les ruines des maisons
Et tout en s'éloignant
Du ciel de Babylone
Je compris que je n'avais plus personne.

N'écoute pas les fous qui nous ont dit
Qu' la liberté est au bout du fusil
Ceux qui ont cru ces bêtises
Sont morts depuis longtemps
Les marchands d'armes ont tous de beaux enfants.

Depuis la nuit des temps c'est pour l'argent
Que l'on envoie mourir des pauvres gens
Les croyants, la patrie :
Prétextes et fariboles !
Combien de vies pour un puits de pétrole ?

Petite, si tu es kurde, il faut partir :
Les enfants morts ne peuvent plus grandir.
Nous irons en Europe,
Si tel est notre lot...
Là-bas ils ne tuent les gens qu'au boulot !


Mirror lyrics:

Là-bas ils ne tuent les gens qu'au boulot !
Si tel est notre lot...
Nous irons en Europe,
Les enfants morts ne peuvent plus grandir.
Petite, si tu es kurde, il faut partir :

Combien de vies pour un puits de pétrole ?
Prétextes et fariboles !
Les croyants, la patrie :
Que l'on envoie mourir des pauvres gens
Depuis la nuit des temps c'est pour l'argent

Les marchands d'armes ont tous de beaux enfants.
Sont morts depuis longtemps
Ceux qui ont cru ces bêtises
Qu' la liberté est au bout du fusil
N'écoute pas les fous qui nous ont dit

Je compris que je n'avais plus personne.
Du ciel de Babylone
Et tout en s'éloignant
Faisait fumer les ruines des maisons
La pluie qui avait cousu tout l'horizon

Il n'y poussait plus que des orphelins.
Jusque dans mon jardin
La mort faisait ripaille
Les obus éclataient comme des œillets
Puis soudain le soleil s'est endeuillé

Et Maman sur son lit ne criait plus.
Qui riaient tant et plus
J'entendais les soldats
Implora la pitié de ses bourreaux
Grand-père à coups de crosse dans le dos

Dernier hommage qu'elle ait reçu d'un homme.
La fleur d'un géranium
Et sur son cœur éclôt
Elle s'effondra le nez dans sa farine
Grand-mère faisait du pain dans la cuisine

Dehors on entendait hurler Maman.
Pleurait comme un enfant
Grand-père dans ses mains
Ils ont amené ma mère dans la chambre
C'était un matin calme de septembre,

Et mon père est tombé dans un éclair.
Le ciel était si clair
Le vent était si doux
Aux murs, y avait de l'ail et des poivrons
Ils étaient cent autour de ma maison;

On n'a jamais raison contre un soldat.
J'ai tutoyé la mort
Moi, j'ai connu ton sort
Il faut partir et quitter ton chez-toi
Petite si tu es kurde, écoute-moi


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oLa lPetite oKurde Loa Pletite Kourde pa oetite murde pLa oPetite mKurde Lpa Poetite Kmurde Laa Peetite jurde L Ptite jKurde
La Pteite Kjurde Lz Pstite iurde Lza Psetite iKurde Laz Pestite Kiurde Lq P3tite Kuurde Lqa P3etite Krde Laq Pe3tite Krude
Ls Pftite Khrde Lsa Pfetite Khurde Las Peftite Kuhrde Lw Prtite K7rde Lwa Pretite K7urde Law Pertite Ku7rde Lx P4tite Kkrde
Lxa P4etite Kkurde Lax Pe4tite Kukrde Pdtite Kirde Pdetite Pedtite Kuirde Pwtite K8rde Pwetite K8urde
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