Maxime Le Forestier
180426273.gif

Depuis le temps que j'étais à ma place
Que je trônais dans la salle à manger
J'ai vu passer un siècle comme passent
Dix milles années quand on est un rocher.
Bien sur, cent fois, on a changé les chaises
Mais on ne peut parler de compagnie
Avec des gens dont l'humour est punaise et rempaillage l'unique souci.

Quant aux humains, pardonnez-moi, c'est pire.
Ce que j'ai vu est à vous dégoûter
Et j'en connais qui donneraient un empire
Pour m'empêcher aujourd'hui de parler.
À mes débuts, je sortis pimpante
Fraîche et menue des mains du menuisier
Pour atterrir chez ton arrière-grand-tante
Troisième étage, face à l'escalier.

Bien qu'elle n'eut alors que vingt ans d'âge
C'était déjà ce qu'on t'a raconté
Vieille, maniaque, obsédée du ménage.
J'en ai les reins encore tout esquintés.
Si j'ai souffert d'une façon certaine sous le cirage et la paille de fer
Un seul dîner, une fois par semaine
C'est emmerdant mais c'est pas l'enfer.

Quand elle est morte, pour son héritage
Sur mon plateau, frappaient les héritiers
Puis ton grand-père, à la fin du carnage
Prit la maison et la salle à manger.
Si tu savais combien il est pénible d'être la table d'un jeune marié
D'être pudique et néanmoins la cible des érotismes de l'après-dîner.

Et j'ai connu toute sorte d'outrages, taches de vin et taches de café
Tâches enfin que tout les bons usages
Même aujourd'hui, m'empêchent de nommer.
Ton père et ses compositions françaises qu'il écrivait à tort et à travers
Insanités, maladresses, fadaises que j'ai encore, imprimées à l'envers

Et les Noëls, les repas de famille
La politique et les pleurs des enfants
Et le papa faisant du pied aux filles
La triste vie nageant dans le vin blanc
Et les matins des lendemains de fêtes
Sous le pain dur et le verre brisé
Et les longs soirs et les nuits de défaites
Sous les alcools et les fronts appuyés.

Je suis moulue, vermoulue, je suis vieille.
Je les entends jusqu'après leur trépas.
Certaines nuits, je sens bien qu'ils essayent
De me parler, mais je ne bouge pas
Et quand ma vie finira dans les flammes, dis au poète qui voulait savoir
Si les objets étaient doués d'une âme
Que j'aurais préféré n'en pas avoir !
Si les objets étaient doués d'une âme
Que j'aurais préféré n'en pas avoir !


Mirror lyrics:

Que j'aurais préféré n'en pas avoir !
Si les objets étaient doués d'une âme
Que j'aurais préféré n'en pas avoir !
Si les objets étaient doués d'une âme
Et quand ma vie finira dans les flammes, dis au poète qui voulait savoir
De me parler, mais je ne bouge pas
Certaines nuits, je sens bien qu'ils essayent
Je les entends jusqu'après leur trépas.
Je suis moulue, vermoulue, je suis vieille.

Sous les alcools et les fronts appuyés.
Et les longs soirs et les nuits de défaites
Sous le pain dur et le verre brisé
Et les matins des lendemains de fêtes
La triste vie nageant dans le vin blanc
Et le papa faisant du pied aux filles
La politique et les pleurs des enfants
Et les Noëls, les repas de famille

Insanités, maladresses, fadaises que j'ai encore, imprimées à l'envers
Ton père et ses compositions françaises qu'il écrivait à tort et à travers
Même aujourd'hui, m'empêchent de nommer.
Tâches enfin que tout les bons usages
Et j'ai connu toute sorte d'outrages, taches de vin et taches de café

D'être pudique et néanmoins la cible des érotismes de l'après-dîner.
Si tu savais combien il est pénible d'être la table d'un jeune marié
Prit la maison et la salle à manger.
Puis ton grand-père, à la fin du carnage
Sur mon plateau, frappaient les héritiers
Quand elle est morte, pour son héritage

C'est emmerdant mais c'est pas l'enfer.
Un seul dîner, une fois par semaine
Si j'ai souffert d'une façon certaine sous le cirage et la paille de fer
J'en ai les reins encore tout esquintés.
Vieille, maniaque, obsédée du ménage.
C'était déjà ce qu'on t'a raconté
Bien qu'elle n'eut alors que vingt ans d'âge

Troisième étage, face à l'escalier.
Pour atterrir chez ton arrière-grand-tante
Fraîche et menue des mains du menuisier
À mes débuts, je sortis pimpante
Pour m'empêcher aujourd'hui de parler.
Et j'en connais qui donneraient un empire
Ce que j'ai vu est à vous dégoûter
Quant aux humains, pardonnez-moi, c'est pire.

Avec des gens dont l'humour est punaise et rempaillage l'unique souci.
Mais on ne peut parler de compagnie
Bien sur, cent fois, on a changé les chaises
Dix milles années quand on est un rocher.
J'ai vu passer un siècle comme passent
Que je trônais dans la salle à manger
Depuis le temps que j'étais à ma place


Relevant Tags:
1180426273.gif 80426273.gif 810426273.gif 280426273.gif 2180426273.gif 1280426273.gif q80426273.gif q180426273.gif 1q80426273.gif
1880426273.gif 10426273.gif 108426273.gif 190426273.gif 1980426273.gif 1890426273.gif 1u0426273.gif 1u80426273.gif 18u0426273.gif
1i0426273.gif 1i80426273.gif 18i0426273.gif 170426273.gif 1780426273.gif 1870426273.gif 1800426273.gif 18426273.gif 184026273.gif
18p426273.gif 18p0426273.gif 180p426273.gif 189426273.gif 1809426273.gif 18o426273.gif 18o0426273.gif 180o426273.gif 1804426273.gif
18026273.gif 180246273.gif 180526273.gif 1805426273.gif 1804526273.gif 180e26273.gif 180e426273.gif 1804e26273.gif 180r26273.gif
180r426273.gif 1804r26273.gif 180326273.gif 1803426273.gif 1804326273.gif 1804226273.gif 18046273.gif 180462273.gif 180436273.gif
1804236273.gif 1804q6273.gif 1804q26273.gif 18042q6273.gif 1804w6273.gif 1804w26273.gif 18042w6273.gif 180416273.gif 1804126273.gif
1804216273.gif 1804266273.gif 18042273.gif 180422673.gif 180427273.gif 1804276273.gif 1804267273.gif 18042t273.gif 18042t6273.gif
180426t273.gif 18042y273.gif 18042y6273.gif 180426y273.gif 180425273.gif 1804256273.gif 1804265273.gif 1804262273.gif 18042673.gif
180426723.gif 180426373.gif 1804263273.gif 1804262373.gif 180426q73.gif 180426q273.gif 1804262q73.gif 180426w73.gif 180426w273.gif
1804262w73.gif 180426173.gif 1804261273.gif 1804262173.gif 1804262773.gif



HOME
Popular Songs:
don't stop being crazy

interlude

don't be shy

enfermã© dans les cabinets

we could be talking

le monde est gris le monde est bleu

was soll der teufel im paradies

i would so normally (do this kind of thing)

herra ja hankomies

hanspeter

adoro

beauty school dropout

fuente esperanza

alexandre

hangar 18

superhuman (feat. keri hilson)

walk to slide

satellites

i know where i've been

live at dominoes

(C) 2012 MirrorLyrics. All rights reserved. contact us