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[Poetry : Arnault de Stael]
[Music : Romarik d'Arvycendres]
"Et nox facta est"
poème de Victor Hugo
" Depuis quatre mille ans il tombait dans l'abîme
Il n'avait pas encor pu saisir une cime,
Ni lever une fois son front démesuré.
Il s'enfonçait dans l'ombre et la brume, effaré,
Seul, et derrière lui, dans les nuits éternelles,
Tombaient plus lentement les plumes de ses ailes.
Il tombait foudroyé, morne silencieux,
Triste, la bouche ouverte et les pieds vers les cieux,
L'horreur du gouffre empreinte àsa face livide.
Il cria : - Mort! - les poings tendus vers l'ombre vide.
Ce mot plus tard fut homme et s'appela Caïn.
Il tombait. Tout àcoup un roc heurta sa main;
Il l'étreignit, ainsi qu'un mort étreint sa tombe,
Et s'arrêta.
Quelqu'un, d'en haut, lui cria : - Tombe!
Les soleils s'éteindront autour de toi, maudit! -
Et la voix dans l'horreur immense se perdit.
Et, pâle, il regarda vers l'éternelle aurore.
Les soleils étaient loin, mais ils brillaient encore.
Satan dressa la tête et dit, levant ses bras :
- Tu mens! - Ce mot plus tard fut l'âme de Judas.
Pareil aux dieux d'airain debout sur leurs pilastres,
Il attendit mille ans, l'oil fixé sur les astres.
Les soleils étaient loin, mais ils brillaient toujours.
La foudre alors gronda dans les cieux froids et sourds.
Satan rit, et cracha du cÃ'té du tonnerre.
L'immensité, qu'emplit l'ombre visionnaire,
Frissonna. Ce crachat fut plus tard Barabbas.
Un souffle qui passait le fit tomber plus bas. "
Gloria victis Lucifer !
Gloria victis Lucifer !
Comme un ange crucifié
Glissant vers l'onde pâle
Ses yeux clos sous le ciel
Caressent les étoiles
[Refrain:]
Oh scarlet sunset
Fleeting delight
Lest I regret
Chasten my heart
Et son corps se balance
Au grès des vents s'efface
Elle chavire elle avance,
Plus près du bord, hélas !
[Refrain]
Sa peau nacrée liliale
Que l'ambre défigure,
Sa mort, Dieu, la morale
Amorce la morsure
[Refrain]
Un nom froid souvenir
Ensanglanté s'éveille
Tu seras mon exil,
Barbara de Cillei !
[Refrain]
"Et nox facta est"
J'ai dans le sang l'essence
De ceux de ma race,
Je porte en mon esprit
L'héritage des Daces !
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L'héritage des Daces !
Je porte en mon esprit
De ceux de ma race,
J'ai dans le sang l'essence
"Et nox facta est"
[Refrain]
Barbara de Cillei !
Tu seras mon exil,
Ensanglanté s'éveille
Un nom froid souvenir
[Refrain]
Amorce la morsure
Sa mort, Dieu, la morale
Que l'ambre défigure,
Sa peau nacrée liliale
[Refrain]
Plus près du bord, hélas !
Elle chavire elle avance,
Au grès des vents s'efface
Et son corps se balance
Chasten my heart
Lest I regret
Fleeting delight
Oh scarlet sunset
[Refrain:]
Caressent les étoiles
Ses yeux clos sous le ciel
Glissant vers l'onde pâle
Comme un ange crucifié
Gloria victis Lucifer !
Gloria victis Lucifer !
Un souffle qui passait le fit tomber plus bas. "
Frissonna. Ce crachat fut plus tard Barabbas.
L'immensité, qu'emplit l'ombre visionnaire,
Satan rit, et cracha du cÃ'té du tonnerre.
La foudre alors gronda dans les cieux froids et sourds.
Les soleils étaient loin, mais ils brillaient toujours.
Il attendit mille ans, l'oil fixé sur les astres.
Pareil aux dieux d'airain debout sur leurs pilastres,
- Tu mens! - Ce mot plus tard fut l'âme de Judas.
Satan dressa la tête et dit, levant ses bras :
Les soleils étaient loin, mais ils brillaient encore.
Et, pâle, il regarda vers l'éternelle aurore.
Et la voix dans l'horreur immense se perdit.
Les soleils s'éteindront autour de toi, maudit! -
Quelqu'un, d'en haut, lui cria : - Tombe!
Et s'arrêta.
Il l'étreignit, ainsi qu'un mort étreint sa tombe,
Il tombait. Tout àcoup un roc heurta sa main;
Ce mot plus tard fut homme et s'appela Caïn.
Il cria : - Mort! - les poings tendus vers l'ombre vide.
L'horreur du gouffre empreinte àsa face livide.
Triste, la bouche ouverte et les pieds vers les cieux,
Il tombait foudroyé, morne silencieux,
Tombaient plus lentement les plumes de ses ailes.
Seul, et derrière lui, dans les nuits éternelles,
Il s'enfonçait dans l'ombre et la brume, effaré,
Ni lever une fois son front démesuré.
Il n'avait pas encor pu saisir une cime,
" Depuis quatre mille ans il tombait dans l'abîme
poème de Victor Hugo
"Et nox facta est"
[Music : Romarik d'Arvycendres]
[Poetry : Arnault de Stael]
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