Jean Ferrat
180426272.gif

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants,
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres:
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés.
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre,
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps,
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir.
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel,
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou,
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel,
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage;
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenus si bleues.
Les Allemands guettaient du haut des miradors,
La lune se taisait comme vous vous taisiez,
En regardant au loin, en regardant dehors,
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours,
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour,
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire,
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare.
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été,
Je twisterais les mots s'il fallait les twister,
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants,
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent.


Mirror lyrics:

Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent.
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers,

Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.
Je twisterais les mots s'il fallait les twister,
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été,
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter?
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare.
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire,
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour,
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours,

Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.
En regardant au loin, en regardant dehors,
La lune se taisait comme vous vous taisiez,
Les Allemands guettaient du haut des miradors,
Les veines de leurs bras soient devenus si bleues.
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux?
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage;

Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel,
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou,
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel,
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir.
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
La fuite monotone et sans hâte du temps,

Ils ne devaient jamais plus revoir un été
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre,
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés.
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres:
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,


Relevant Tags:
1180426272.gif 80426272.gif 810426272.gif 280426272.gif 2180426272.gif 1280426272.gif q80426272.gif q180426272.gif 1q80426272.gif
1880426272.gif 10426272.gif 108426272.gif 190426272.gif 1980426272.gif 1890426272.gif 1u0426272.gif 1u80426272.gif 18u0426272.gif
1i0426272.gif 1i80426272.gif 18i0426272.gif 170426272.gif 1780426272.gif 1870426272.gif 1800426272.gif 18426272.gif 184026272.gif
18p426272.gif 18p0426272.gif 180p426272.gif 189426272.gif 1809426272.gif 18o426272.gif 18o0426272.gif 180o426272.gif 1804426272.gif
18026272.gif 180246272.gif 180526272.gif 1805426272.gif 1804526272.gif 180e26272.gif 180e426272.gif 1804e26272.gif 180r26272.gif
180r426272.gif 1804r26272.gif 180326272.gif 1803426272.gif 1804326272.gif 1804226272.gif 18046272.gif 180462272.gif 180436272.gif
1804236272.gif 1804q6272.gif 1804q26272.gif 18042q6272.gif 1804w6272.gif 1804w26272.gif 18042w6272.gif 180416272.gif 1804126272.gif
1804216272.gif 1804266272.gif 18042272.gif 180422672.gif 180427272.gif 1804276272.gif 1804267272.gif 18042t272.gif 18042t6272.gif
180426t272.gif 18042y272.gif 18042y6272.gif 180426y272.gif 180425272.gif 1804256272.gif 1804265272.gif 1804262272.gif 18042672.gif
180426722.gif 180426372.gif 1804263272.gif 1804262372.gif 180426q72.gif 180426q272.gif 1804262q72.gif 180426w72.gif 180426w272.gif
1804262w72.gif 180426172.gif 1804261272.gif 1804262172.gif 1804262772.gif



HOME
Popular Songs:
a little in love

marathon

message personnel

seili

palangos juroj

once upon a time

stagger into the light

modern world

bloodbath

last time i saw you

keep singing out

when the time comes

company man

innuendo and out the other

lãƒâ¤ngesen

never touch that switch

na

talk back trembling lips

inside and out

s㤠oot historiaa

(C) 2012 MirrorLyrics. All rights reserved. contact us