Isabelle Boulay - 180426273.gif

Isabelle Boulay

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Je t'écris ces quelques lignes
Sur du papier quadrillé
Ça te rappellera l'école et les années folles
Moi, c'est le seul papier que j'ai
Ça fait déjà deux semaines
On m'a laissé le droit de sortir
Comme j'suis pas tellement fort su' l'téléphone
J'ai préféré t'écrire
J'te raconte pas tout ce qu'on m'a fait
Ni tout ce qu'on m'a fait dire
Ni tout ce qu'on m'a dit pour me faire croire
Qu'on voulait me guérir

J't'écris pas pour me plaindre
J'avais juste le goût d'parler
C'est encore troublant pour moi
D'être revenu dans le quartier
Cinq ans sans recevoir de nouvelles
Faut dire que j'en ai pas donné
Y a des mélodrames qu'on est aussi bien
De ne jamais publier
Le soleil me fait tout drôle
Les rues sont belles
Ça sent l'printemps
On pourrait peut-être se voir un peu
Peut-être que t'as pas l'temps

Tu peux dire à tout le monde
Que Don Quichotte est revenu
Avec son cheval de porcelaine
Et une armure qui ne tient plus
Les romances impossibles
Qui traînent le soir au coin des rues
Comme les moulins et les géants
Ne lui font pas plus peur qu'avant

Quand on passe le temps que j'ai passé
A vivre en attendant
Entre les quatre murs et le lit trop dur
Offert par le gouvernement
On écrit aux larmes sur les draps blancs
D'incroyables comédies
Pour tous les acteurs drôles qui apprennent leur rôle
Dans les coulisses de l'ennui
Pour tous les fous qui ont peur de l'amour
Comme des sirènes dans la nuit
Pour toutes les fées des étoiles
Toutes les robes de bal de toutes les reines
De tous les carnavals

Pour tous les imbéciles
Qui chassent la baleine
Sur d'immenses bateaux
Et qui ne voient jamais
Le poisson d'avril
Qui leur pend dans le dos

Tu peux dire à tout le monde
Que Don Quichotte est revenu
Avec son cheval de porcelaine
Et une armure qui ne tient plus
Les romances impossibles
Qui traînent le soir au coin des rues
Comme les moulins et les géants
Ne lui font pas plus peur qu'avant

Comme tu le vois, on peut pas vraiment dire
Que quelque chose a changé
Mais je reviens debout, c'est déjà beaucoup
Et c'est déjà le mois de mai
Je voudrais juste trouver la place
Que tout le monde finit par se trouver
Et si t'as l'goût d'me voir
J'te raconterai
De belles histoires de chevaliers

Mirror lyrics:

De belles histoires de chevaliers
J'te raconterai
Et si t'as l'goût d'me voir
Que tout le monde finit par se trouver
Je voudrais juste trouver la place
Et c'est déjà le mois de mai
Mais je reviens debout, c'est déjà beaucoup
Que quelque chose a changé
Comme tu le vois, on peut pas vraiment dire

Ne lui font pas plus peur qu'avant
Comme les moulins et les géants
Qui traînent le soir au coin des rues
Les romances impossibles
Et une armure qui ne tient plus
Avec son cheval de porcelaine
Que Don Quichotte est revenu
Tu peux dire à tout le monde

Qui leur pend dans le dos
Le poisson d'avril
Et qui ne voient jamais
Sur d'immenses bateaux
Qui chassent la baleine
Pour tous les imbéciles

De tous les carnavals
Toutes les robes de bal de toutes les reines
Pour toutes les fées des étoiles
Comme des sirènes dans la nuit
Pour tous les fous qui ont peur de l'amour
Dans les coulisses de l'ennui
Pour tous les acteurs drôles qui apprennent leur rôle
D'incroyables comédies
On écrit aux larmes sur les draps blancs
Offert par le gouvernement
Entre les quatre murs et le lit trop dur
A vivre en attendant
Quand on passe le temps que j'ai passé

Ne lui font pas plus peur qu'avant
Comme les moulins et les géants
Qui traînent le soir au coin des rues
Les romances impossibles
Et une armure qui ne tient plus
Avec son cheval de porcelaine
Que Don Quichotte est revenu
Tu peux dire à tout le monde

Peut-être que t'as pas l'temps
On pourrait peut-être se voir un peu
Ça sent l'printemps
Les rues sont belles
Le soleil me fait tout drôle
De ne jamais publier
Y a des mélodrames qu'on est aussi bien
Faut dire que j'en ai pas donné
Cinq ans sans recevoir de nouvelles
D'être revenu dans le quartier
C'est encore troublant pour moi
J'avais juste le goût d'parler
J't'écris pas pour me plaindre

Qu'on voulait me guérir
Ni tout ce qu'on m'a dit pour me faire croire
Ni tout ce qu'on m'a fait dire
J'te raconte pas tout ce qu'on m'a fait
J'ai préféré t'écrire
Comme j'suis pas tellement fort su' l'téléphone
On m'a laissé le droit de sortir
Ça fait déjà deux semaines
Moi, c'est le seul papier que j'ai
Ça te rappellera l'école et les années folles
Sur du papier quadrillé
Je t'écris ces quelques lignes

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